Le silence, la peine et la peur...
Le manque de toi est insoutenable...
Ne pas savoir me retourne les sens...
Même le "sixième" qui, paralysé par la peine et l'angoisse, ne parvient plus à faire son oeuvre.
Il y a cette insupportable chaleur qui irradie le long de ma colonne vertébrale, anesthésiante, désagréable.
Et certains des mots que nous avons échangés cette semaine...
Inhabituels pour le moins...
Ces mots pour dire nos craintes, pour livrer l'ampleur de nos peurs...
Nous savions cela dès le départ.
A aucun moment nous n'avons chercher à éluder ces difficultés...
Juste que, aveuglés par notre amour, nous n'en avons probablement pas bien pris la mesure.
Je me souviens de ce moment où je t'ai senti revenir vers moi, inexorablement.
Je me souviens des idées qui ont été les miennes alors, bien après la joie, mais elles étaient là tout de même.
Elles me parlaient de montagne à gravir...
Me disaient que ce bonheur, il faudrait que j'aille le chercher...
Qu'on aille le chercher...
Et que rien ne serait facile.
Maintenant que je suis plongée dedans, je ne peux que confirmer... C'est loin d'être facile...
Mais je sais une chose...
C'est que si nos mains résistent à ça et qu'elles ne se lâchent pas...
Si tu continues à entendre ma voix dans la nuit et que la première chose qui s'impose à moi aux lueurs du jour, c'est encore et toujours ton sourire...
Si la magie de notre histoire ne sombre pas, noyée par les obligations, les entraves, les convenances...
Si, malgré les larmes et les moments noirs, nous parvenons à garder de la place pour la joie d'être ensemble...
Si notre bulle ne crève pas et continue de nous préserver des "agressions" extérieures...
Alors, la partie ne sera certainement pas loin d'être totalement gagnée...!
Je me sens forte avec toi...
Je sais que je me dois d'être forte pour toi...
Je t'offrirai la vie dont tu rêves.
Parce que je n'ai qu'une envie : faire de toi le plus heureux des hommes...
Et, lorsque je te vois souffrir comme tu souffres en ce moment, c'est bien loin de l'anéantir, cette envie...
Non... ça l'anime au contraire d'une incroyable rage...
Et je sais qu'elle balaiera tout sur son passage.
Je t'aime.
Être loin de toi est devenu trop difficile à vivre pour moi.
Dans deux semaines, je sauterai dans ce train...
Ce train dont je rêve tant depuis que nous nous connaissons...
J'ai, dès le départ, envisagé ce voyage comme une porte ouverte, comme un incroyable moment qui serait le début de quelque chose d'encore plus grand...
Je le vois toujours comme ça aujourd'hui...
Mais... Un peu voilé...
La faute au silence... A la peine... Et à la peur...
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